Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Suite 2

Attention,

Ce récit est fictif avec des personnages fictifs.

Il comporte des scènes de violence, drogue, alcool, sexe

Il est strictement interdit aux mineurs.

Si vous avez plus de 18 ans, cliquez sur « LIRE LA SUITE »

Si vous êtes mineurs sortez du site en cliquant « X » en haut à droite de votre écran

Merci

Antoine fait signe à un taxi en maraude. Ce dernier vient en sens inverse de la direction du commissaire. Il fait un demi –tour en pleine rue, et s’immobilise. La carrosserie affiche « taxi A-Jean » Antoine entre à l’arrière du véhicule.

  • 13 rue Edouard Ladéfonce, Paris 13 ième, fait-Antoine.

La berline repart. Le chauffeur est un mec échevelé, qui glisse un cd dans son poste radio. Un son de quelques notes en sort et s’arrête. La voiture roule, glisse dans la nuit Le taximan retire le cd et en remet un autre. L’effet est identique avec des notes différentes.

  • Vous aimez ? Demande-t-il ?
  • Oui mais un peu court, répond Antoine en regardant défiler les immeubles collés les uns aux autres, par sa vitre latérale.
  • J’en suis le compositeur, ce sont des introductions
  • Dommage qu’elles n’introduisent rien, fait Antoine.
  • C’est voulu, un nouveau concept de ma création. On met en état d’écoute par une introduction, puis on laisse la personne imaginer la suite en un profond silence.
  • Pour danser-dessus pas l’idéal, lâche Antoine esquisse de sourire aux lèvres.

Le chauffeur garde le silence quelques minutes, puis reprend.

  • Qu’allez-vous donc faire dans le 13ième à 1 heure du matin ?

Antoine ne répond pas. Le véhicule se stationne en bord de trottoir. Antoine paie la course. Le musicien laisse traîner la main dans l’’espoir d’un pourboire. Antoine s’extirpe. La nuit est toujours aussi humide et froide. Le commissaire descend les 4 marches menant à une porte de sous-sol semi-enterré d’un vieux bâtiment. Antoine active le butoir. Un Juda s’ouvre, puis se referme. Le lourd panneau d’ouverture bouge. Kime Drogh apparait dans le cadran, vêtue d’une tenue en soie asiatique, la quarantaine, taille moyenne, bien charpentée, regard bleu, cheveux légèrement bouclés. Antoine entre. L’endroit est plongé dans une semi-pénombre. Une moquette épaisse rouge foncé, amortit le pas. Le peu de lumière est diffusée par des sphères en papier de couleur suspendues au plafond. Antoine suit Kime. Des panneaux conçus en demi tiges de bambou fendu, tapissent les parois. Le lieu est meublé de méridiennes laquées bordeaux prononcé. Kim avance. Antoine suit. Ils se sont connus ici. Kime lui a raconté un peu sa vie. Pourquoi à lui…..Kime vivait avec un boxeur professionnel qui, après les premières ferveurs et passions, se met  à la confondre à son sac d’entraînement. Le sportif la dérouille une fois de trop. Kime vide le compte en banque du boxeur,  et part dans la Creuse. Là, au fin fond de la campagne, elle acquiert une longère 18ième, sur une prairie arborée de 1 hectare, en débroussaille 400 mètres, et se lance dans la culture du safran et du poivre de Sishuan. L’épice jaune, produite par un bulbe, rapporte au bout 16/17 mois. Le poivre est un arbuste. Il lui faut plus de temps pour une rentabilité. Malheureusement, une pluie diluvienne fait déborder la fosse septique. Les eaux sales se répandent dans les cultures. L’Eschérichia-poury qu’il y a dans les matières fécales, attaque les racines des plants et les assèchent. Kime se retrouve sans rien. C’est alors, que visionnant un documentaire sur l’Afganistan, elle découvre que le pavot n’est qu’un banal coquelicot. Les images en montraient tout un champ. Les fleurs étaient de différentes couleurs.

  • Si je ne plante que des rouges parsemés dans les hautes herbes de mon champ, ça passera pour du coquelicot et on y verra que du feu, se dit-elle.

Ainsi fait-elle après avoir trouvé et commandé des graines à un mec qui vend sur Ebay States. En attendant que son semis germe et pousse, Kime se forme sur internet, à la récolte du latex par incision du bulbe après la tombée des pétales, à sa préparation et conditionnement. Kim commence à vendre ses récoltes à la mafia chinoise du 13ième, puis demande à l’organisation local et protection et lance sa fumerie clandestine.

Kim arrive à une méridienne vide. Antoine s’y allonge. Kim disparait et revient avec une pipe dans une main, un coquillage dans l’’autre. Dans la coquille il y a le produit et une épingle. Kim prend l’épingle, pique une des petites billes molles, l’introduit dans le foyer de la pipe, l’allume d’une bougie rouge, puis donne à l’objet à Antoine. Antoine s’en saisit, le porte à ses lèvres, et respire profondément. Kime se retire.

 

  

 

 

 

 

 

 

Écrire un commentaire

Optionnel