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suite 6

Attention,

Ce récit est fictif avec des personnages fictifs.

Il comporte des scènes de violence, drogue, alcool, sexe

Il est strictement interdit aux mineurs.

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Antoine et Tosé quittent le « Au Périgord Noir » repus, s’engouffrent dans la vieille allemande, traversent la ville, et s’engage sur le Pont De Pontoise. Aux pieds de l’édifice, au fond de la vallée verdoyante, coule paresseusement l’Oise. Après cela le ruban noir de la Francilienne s’étire devant eux au travers d’une campagne embrumée. Antoine pense

«Le Vatican a investi sur cet homme. Il l’a pris totalement en charge dès ses quinze ans et en a fait un prêtre. Certainement pas pour l’envoyer dans une ville dortoir véritable caldéra de gens venus des quatre coins du globe, de la banlieu nord parisienne.   Pourquoi ce jeune, brillant, beau comme un soleil, tout juste consacré, choisit-t- il une paroisse aussi foireuse ? Une paroisse traumatisée et révoltée contre l’église romaine. Une paroisse où un représentant du Christ a plongé les fidèles dans le dégoût ou tout au moins le doute. Qu’est venu y chercher ? »

Antoine gare le véhicule devant la Mairie. Il est 15heures.  Les deux fonctionnaires descendent de la voiture, grimpent les quelques marches du parvis du bâtiment en demi-cercle, pénètrent et vont à l’accueil.

  • Commissaire Antoine Riotonto du 36 Quai Des Orfèvres, nous voulons voir le Maire, Monsieur Mothdkonar Belkédir, fait Antoine en montrant sa carte à l’hôtesse.

Cette dernière, maigre, tout en os, avec dans l’œil un air soupçonneux, décroche son téléphone et compose un numéro. Son badge annonce Agent de mairie madame Elsa Erzakypète

  • Il arrive dans 5 minutes messieurs, fait-elle.
  • D’accord, nous attendons, répond Antoine.
  • Donc vous êtes policiers ? Demande Squelettor.
  • C’était mon rêve d’entrer dans la police, enchaîne-t-elle, défendre la veuf et l’orphelin, quelle belle mission. Mais je n’ai pas réussi le concours. Je me suis alors dirigé vers l’aide à la personne. Je suis à ce poste que depuis 1 mois. Avant j’étais ADV.
  • ADV ? Fait Tosé.
  • Oui, Auxiliaire De Vie, j’adorais, aider les personnes âgées, nettoyer les dentiers, pommader leurs couilles, leur taper dans le dos quand ils avalaient leurs pilules de travers, les assister quand ils chiaient, leur tenir la queue quand ils pissaient, j’adorais…et il y avait un tel retour Doux Jésus …..une telle gratitude….
  • Pourquoi avoir abandonné. Demande Tosé.

Antoine se fiche un cigare en coin de gueule et va le fumer dehors sur le parvis devant l’immense baie vitrée de l’entrée.

  • Squelletor se lève se penche sur son comptoir, avance sa tête le plus possible vers Tosé, et du bout de ses deux index écarte les paupières de son œil gauche.
  • Regardez, regardez, j’ai perdu 50% de la vue à cet œil-là, fait elle.
  • Comment ça se fait ? Fait Tosé en regardant de près son œil.

Elsa se rassoit, et prend un air gave et profond.

  • Cela s’est passé lors d’une toilette intime, lâche-t-elle avec un air dramatique sur son visage maigre.

Tosé attend, sur les charbons ardents. Elsa se sent l’objet de toutes les attentions et fait durer le plaisir. Puis elle reprend.

  • Je faisais donc la toilette intime de ce vieux monsieur mais tout de même très vert encore, quand, soudain, son pénis habituellement léthargique, se dresse tel un beau diable et éjacule en plein dans mon œil !!!

Tosé en reste bouche bée croyant rêver d’entendre ce qu’il venait d’entendre. Monsieur le maire  Mothdkonar Belkédir arrive. Antoine éteint son cigare, range ce qu’il en reste dans son tube qu’il enfourne dans sa poche de veste, et revient à l’accueil. Les trois hommes se serrent la main.

  • Suivez- moi dans mon bureau, fait Motheonar.

Le maire se lance à l’assaut de l’escalier monumental qui mène au premier. Les eux fonctionnaire suivent. En étage, le maire ouvre une porte, invite ses visiteurs à entrer et à prendre place sur les deux sièges de style Philippe Stark ce qdattesui veut dire sans style, devant un bureau tout aussi Starck, derrière lequel il prend place.

  • Alors messieurs, que pensez-vous de ma ville ? Demande-t-il, personnellement j’en suis fier. Il m’arrive encore de penser à Palavas-Les-Flots, où j’ai fait la fortune qui m’a permis de me lancer en politique, avec ma chaîne de boulangerie, mais rarement, ajoute-t-il.

Antoine sort le tube en aluminium glissé dans la poche de son trois quart sur le parvis, le dévisse, extrait le cigare à demi consumé, le plante au coin de la bouche, et l’allume au Zippo. Mothdkonar se tais, s’abstient, vide une coupelle de ses dattes sur son bureau Starck, et l’avance vers Antoine en guise de cendrier.  Tosé, lui, parcourt les lieux du regard. La pièce est spacieuse. Une grande baie vitrée donne sur une terrasse. Mothdkonar reprend.

  • Que pensez -vous de l’accueil fleuri de ma ville ? J’ai été sacré ville la plus fleurie de France, j’ose le dire.

Le maire se lève, va à un mur derrière lui, y décroche une photographie encadrée, et revient s’assoir en montrant le cadre aux deux fonctionnaire.

  • Regardez, je viens de là.

Sur la photographie, brulait sous un soleil ardent, sur un sol sableux  jonché de cailloux, quatre ruines en briques crues couverte de palmes sèches, quelques chèvres et chiens faméliques.

  • Mon village natal, Sidi-Bouillabaisse, dans le haut Atlas. Je viens de là messieurs et regardez où j’en suis. Le petit émigré marocain suceur de caillasse est devenu Maire d’une ville de 35 000 habitants, de la cinquième puissance mondiale.

Antoine fait trois ronds de fumée et les observe évoluer et se dissoudre dans l’espace. Tosé se fait tranquille un petit contrôle hygiénique des ongles.

  • J’en ai fait du chemin, et ce n’a pas été facile, continue-t-il en se parlant presque à lui-même.

L’homme, de taille et d’âge moyens, avec un visage à l’ovale et couleur de l’olive doté d’un nez crochu proéminant et de lippes pneumatiques à la Yasser Arafat, sous une tignasse frisée grisonnante, marque une pose à son discours dans l’espoir d’une réaction des visiteurs.

  • Vous avez fini ? Fait soudain Antoine.

Surpris le maire regarde avec étonnement le commissaire.

  • Je vous demande pardon ? Fait-il.
  • Je vous demande si vous avez fini. Nous ne sommes pas venus dans ce bureau assister à vos branlettes égocentriques, Monsieur le Maire, sabre Antoine.

Un silence de plomb tombe. Un vent froid passe. Monsieur le Maire s’agite sur son siège.

  • Je suis un Maire de la république commissaire, j’exige le respect qui m’est dû, lâche-t-il en gonflant de la poitrine. J’ai été élu par le peuple.
  • Vous voulez vraiment en parler de votre élection ?
  • Qu’avez -vous à dire de mon élection ?
  • Cette ville a été déserté par les électeurs de tradition chrétiennes sous l’arrivée massive d’émigrés la plupart musulmans, pour aller s’installer plus loin dans l’Oise ou ailleurs. Vous avez été élu non par compétences ou pour des propositions révolutionnaires, mais parce que vous êtes musulman, un musulman aidé par le groupe islamiste qui a su convaincre les jeunes français musulmans de vos cités à aller voter.

Le coup de massue tasse l’élu dans son fauteuil Starck.

  • Vous n’êtes qu’un raciste commissaire. Vous devriez en avoir honte, finit-il par piteusement laisser choir.
  • Cette république a accueilli des milliers de gens comme vous. Elle vous a bercé dans ses bras, nourri, soigné, éduqué. Elle a fait de vous ce que vous êtes. Je n’appelle ça du racisme mais amour respect et compassion. Je suis fonctionnaire policier de cette république pour défendre ses lois et ses valeurs. Si j’étais un raciste je serai allé faire fortune dans le privé pour faire du tourisme dans les pays du tiers monde et prendre en photographie les gens qui me sont différents et qui crèvent la dalle.

Le coup est fatal. L’homme en perd son raisonnement de petit politicard.

  • Je ne vous aime pas, finit-il par dire, personne ne vous aime d’ailleurs. Je me suis renseigné sur vous après l’appel de votre patron……….

Tosé pouffe de rire. Antoine veut en finir. Il en a marre de voir la face devant lui. Il ne relève pas.  

- Savez -vous pourquoi nous sommes là ?

- Le36 Quai Des Orfèvres m’a ordonné de me tenir à votre disposition. Je n’en sais pas plus. Je sais juste que quelque chose s’est passé dans l’église. J’ajoute, commissaire, que, en tant que Maire élu, je me dois au service du peuple et non à celui de la police.

Antoine fait tomber la cendre de son cigare dans la coupelle. Tosé sent que l’entretien va vriller et laisse tomber la propreté de ses griffes pour se concentrer sur l’échange. Antoine reprend.

  • Bien, je vais donc vous informer………..un prêtre, le prêtre de votre ville, a été crucifié dans son église, l’église de votre vile.
  • Il m'en aura causé des soucis ce prêtre, l'interrompt Mothdkonar.
  • Que voulez vous dire? 
  • L'église n'était pas assez grande pour contenir le monde qu'il attirait les Dimanche matin. La moitié des gens suivait l'office de dehors. Après la messe il y avait les confessions. Cela durait jusqu'à 16 heures. l'édifice donne sur deux rues. Nous devions les bloquer. Toute ma police était mobilisée pour assurer la sécurité, explique le Maire
  • Antoine reste quelques instants silencieux sous l'information, puis reprend.
  • L’affaire, pour l’instant, reste secrète car si les médiats s’en emparent, ils en feront un acte terroriste, ce qui n’est pas du tout sûr et, acte terroriste ou non, les gens d’extrême droite, Zemmour, Le Pen et compagnie, mettront en charpie votre ville et vous avec.
  • Pourquoi moi avec ? Fait agressivement Motdhconar.
  • Dois-je vous rappeler que vous êtes musulman, que votre ville est à 70% musulmane, que vous avez 3 mosquée, une pour les africains et nord africains, une pour les turcs, et une islamique. J’imagine que si on avait fait ça à un Imam dans sa mosquée, vous seriez plus coopératif..

Motdhkonar digère ce qu’il vient d’entendre avant de lâcher.

  • Qu’attendez -vous de moi ?
  • Cette affaire m’a été confié par le Capitaine du 36 Quai Des Orfèvres, lui-même mandaté par le ministère de l’intérieur. C’est une affaire d’état Monsieur le Maire. Un nouvel attentat après ceux que nous venons de subir, déstabiliserait le gouvernement. Le peuple perdrait confiance en sa capacité de sureté. Je dois très vite découvrir la nature de ce crime en espérant qu’il ne vienne pas d’un mouvement islalique. Pour cela j’ai besoin d’aide, dont la vôtre.
  • Et comment pourrai-je vous aider ? Fait dubitativement le Maire.

Antoine tire profondément sur son cigare. Tosé écoute. Antoine enchaine.

  • Comme vous le savez sans doute, trois enfants turcs ont été violés par le prêtre en place il y a de cela trois ans.
  • Non, je ne le savais pas je n’étais encore élu.
  • Ce crime peut-être une vengeance de la famille ou de toute la communauté turc. D’autre part nos service secrets nous ont signalé l’existence d’une secte sataniste dans votre ville. Vous êtes maire de cette commune et semblez -vous y intéresser. Vous avez une belle police communale qui doit vous faire les rapports de ses interventions. Je veux que vous m’informiez de la moindre anomalie qui pourrait avoir un rapport avec ce crime qu’il soit de nature terroriste, vindicatif, ou religieux.
  • Et s’il s’avère terroriste ?
  • Si c’est le cas nous devons le savoir très vite de manière à ce que le gouvernement ait le temps d’amortir les retombées. Cette histoire pourrait engendrer une guerre civile. Vous comprenez ? la communauté musulmane de France serait encore sous les feux des projecteurs.
  • La moindre anomalie, secte satanique, dites-vous ?
  • En effet.
  • Il y a trois moi, je crois, nos agents sont intervenus dans un café. Une bagarre entre deux hommes. L’un deux a menacé l’autre de le faire crever de maladie, lui, sa femme, ses enfants et toute sa famille. La menace m’a paru étrange, même venant d’un individu très alcoolisé. L’homme portait des tatouages bizarres sur l’avant- bras. Nous avons alerté le commissariat de la ville d’à côté qui l’a embarqué. Je n’ai pas de retour sur cette affaire. D’autre part nous avons eu plusieurs signalements de la présence de chèvres et de moutons dans le jardin d’un pavillon. Mes agents de police s’y sont bien sûr rendus mais n’y ont rien trouvé d’anormal.
  • Fournissez- moi l’adresse de cette maison. D’autre part préparez moi un local sans fenêtre et meublé d’un bureau fixé au sol, et de trois chaises en plastique de jardin rien de plus.
  • Pourquoi fixé au sol, et en plastique les chaises.
  • Un meuble fixé ne peut pas être soulevé et projeté sur nos gueules, et un coup de chaise en plastique sur ces mêmes tronches fait moins de dégâts qu’une métallique ou en bois. Une dernière chose Monsieur le Maire, votre mobilier e bureau est à chier.
  • C’est du Philippe Stark !
  • Raison de plus, vous vous prenez pour François Mitterrand?
  • Et comment l’auriez- vous -meublé vous ? Fait Mothdkonar d’un air narquois.
  • Pour le bureau un verre trempé imprimé des armoiries de votre mairie posé sur simples tréteaux. Pour les fauteuils, des Tolix en métal brossé. Vous auriez le même effet que vos merdes en plexi glace en épargnant à votre commune le prix d’une signature à la con.

Les deux fonctionnaires quittent l’élu, descendent les escaliers, et s’engagent dans la traversée du hall d’accueil quand ils entendent Elsa Erzakipète les appeler.

  • Messieurs ? Messieurs ?

Les deux hommes s’immobilisent et se retournent. Estelle fait un signe du doigt pour qu’ils viennent à elle. Antoine s’avance.

  • Non pas vous monsieur, votre collègue, lance-t-elle.
  • Moi ? Fait Tosé en ce pointant lui-même de l’index.
  • Oui vous.

Tosé s’exécute. Arrivé au comptoir d’accueil, Elsa se penche sur le meuble comme auparavant pour lui montrer son œil, et susurre en un sourire d’outre tombe.

  • J’aimerai -vous revoir.

Tosé recule d’effroi et dit, avant de tourner talons.

  • Désolé je suis en couple.
  • Elle voulait quoi ? Demande Antoine.
  • Sortir avec moi.
  • Tu rigoles ?
  • Je te jure.
  • T’as dit oui j’espère.
  • Tu es con ou quoi. Tu croises deux os derrière sa tronche et tu en fais un drapeau de pirate des Caraïbes.
  • Dommage j’aurai pu la suspendre par le cou à mon rétroviseur intérieur comme déco.
  • Ouai…….aux démarrages et freinages elle aurait cliqué des os…….clic clic clic

 

 

 

  • g

 

 

 

 

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