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suite 5

Attention,

Ce récit est fictif avec des personnages fictifs.

Il comporte des scènes de violence, drogue, alcool, sexe

Il est strictement interdit aux mineurs.

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Les deux policiers du 36 Quai Des Orfèvres, quittent le commissaire Clovis Salestring à 10 heures et tracent sur Pontoise. La Francilienne est bien dégagée. Antoine appuie. De chaque côté de la voie, les champs labourés s’étendent à perte de vue. Les corbeaux sillonnent le ciel gris. Un tracteur, au loin, déchire lentement la terre en quatre sillons profonds. Des mouettes criardes le suivent en plongeant sur les insectes mis au grand jour par les fers brillants de la charrue. La Mercedes s’engage sur un long pont qui enjambe l’Oise, pénètre dans la vieille ville, et s’immobilise devant la cathédrale Saint-Maclou-De-Pontoise. Monseigneur Romeo Archikeutar, homme grand dans sa soutane à pèlerine violette, descend les quatre marches du parvis de monument, pour accueillir les fonctionnaires sortis du véhicule.

  • Commissaire Antoine Riotonto et inspecteur Tosé Artega ? Fait-il en serrantcordialement les mains.

Puis il les invite à le suivre au presbytère derrière la cathédrale. Là, dans une salle aux murs entièrement habillés de boiseries, et éclairé d’un grand pique cierge électrifié en fer forgé, l’évêque prend place derrière un imposant bureau en noyer de style Renaissance Espagnole, et les prie de s’assoir en face sur les deux fauteuils à haut dossier, de même essence et de style.

  • Bien, fait-il, le Vatican m’a enjoint à me mettre à votre entière disposition, et à répondre à toute question sur ce drame. Que puis- je pour vous ?

Antoine fixe le gros rubis, monté sur or jaune, à l’annulaire de la main droite du religieux.

  • Nous savons qu’il était prêtre, rien de plus.

L’évêque extirpe un dossier d’un tiroir, le pose devant lui et l’ouvre.

  • Il s’appelait Angelo Intimitas. Il avait 25 ans. Son père est inconnu. Il porte le nom de la mère Enigmatku Intimitas. Cette dernière, d’origine italienne, a vécu une dizaine d’années à Paris, et est partie vivre à Bayonne à la fin des années 1990, et a accouché de son enfant dans cette ville. Tout laisse à penser qu’elle est partie enceinte de Paris.

La porte de la salle s’ouvre. Une religieuse entre. Il est 11h30.

  • Dois-je vous servir quelque chose Monseigneur, demande -t-elle.

Le regard de l’ecclésiastique s’illumine.

  • Que diriez-vous d’un Porto messieurs ? C’est l’heure de l’apéritif, fait l’évêque.
  • Blanc ou rouge ? Demande Tosé oreilles dressées et queue frétillante.
  • Non merci Monseigneur, nous ne prendrons rien, lâche Antoine.

Tosé ré-appuie son dos au haut dossier de son siège. Le religieux reprend avec un flétrissement dans les yeux.

  • Il a fait son petit et grand séminaire à Rome. Il arrive que l’église prennent en charge des adolescents particulièrement pieux et les forme à la prêtrise au sein même du Vatican.

Monseigneur marque une pose de silence. Antoine et Tosé attendent. L’homme reprend.

  • XXX est une ville en majorité musulmane. Les quelques chrétien y sont d’origine étrangère, Pakistan, Afrique, Indes. Cette nouvelle manne ouvrière y remplace l’ancienne qui vend leur pavillon pour aller plus loin. L’affaire du père Donatien-Alfonse-François Joudi a révolté ces gens- là.
  • Bizarre ces trois prénoms me rappellent quelqu’un, fait Artega.
  •  Donatien-Alfonce-François De Sade, lui rappelle Antoine.
  • Ah oui le marquis pervers.
  • Comme si cela lui était prédestiné, souffle pensivement Monseigneur Romeo Archikeutar. 

Monseigneur reprend.

  • Après son arrestation suivi du suicide, j’ai envoyé moi-même trois prêtres à XXX. Ils n’ont pas résisté à l’hostilité générale et aux menaces de mort quotidiennes. Plus personne ne venait aux offices. Chacun de ces prêtres, a tenu un mois. Après cela plus personne ne voulait de cette paroisse.

Le religieux garde un long silence. Antoine et Tosé attendent. Monseigneur conclue.

  • Le Vatican a fini par confier cette mission à père Angelo Intimitas.
  • Pour quelle raison ? Pourquoi lui ? Demande Antoine.
  • Le prere Angelo Intimitas c’est proposé pour cette paroisse.
  • Pourquoi à votre avis ? Monseigneur. Questionne encore Antoine.
  • Je ne saiss pas. Quoi qu’il en soit ce garçon à fait un travail extraordinaire. Les fidèles sont revenus peu à peu.
  • Avez vous l'adresse de la mère? Demande Antoine. 
  • Tenez, répond Archikeutar en lui tendant le dossier sorti du tiroir dès le début de l'entretien, tout est là.
  • Antoine et Tosé quittent Monseigneur Romeo Archikeutar. En arrivant à la Mercedes, ils repèrent de l’autre côté du boulevard une enseigne « Au Périgord Noir ». Il est 13 heures. Les deux hommes ont faim. Ils traversent la voix et pénètrent dans le restaurant. La décoration y est France profond. Aux murs crépis   pendent des posters encadrés de châteaux, ponts et aqueducs moyenâgeux, et d’animaux sauvages, cerfs, sangliers.. La salle est meublée de vingtaine de tables quatre et deux places recouvertes d’une nappe à carreaux rouges et blancs. Une dizaine de personnes déjeunent. Une femme les accueille. Elle a entre 50 et 60 ans. Elle est en fauteuil roulant bleu avec un pied dans le plâtre.

    • Excusez- moi de vous recevoir ainsi mais je me suis cassé le fibula, je vois à votre tête que vous ne savez pas ce qu’est le fibula ah ah ah ah, le péroné le péroné, le péroné est l’os là là (elle montre du doigt le mollet plâtré), qui stabilise la cheville. Bon suivez-moi je vous mène à votre table. Les photographies sur les murs sont de moi. La photographie est ma passion. Regardez regardez comme j’ai su capté la virilité de ce grand cerf élaphe là, et la puissance sournoise de ce sanglier. Je les ais prises de ma fenêtre, ces merveilles viennent dans le jardin de ma maison dans le Périgord Noir. J’espère que ma fille ne sera pas en retard ce soir à la fin de mon service pour me ramener chez moi. Pas facile vous savez avec ce plâtre. J’en profiterai pour faire des courses chez Carrefour. Elle m’aidera. Je suis divorcée vous savez, continue-t-elle en levant les yeux fièvreux sur Antoine, bon installez- vous là messieurs je vous apporte les menus.

    Les deux hommes s’installent à la table désignée en état de choc. La femme sen va au comptoir chercher en poussant sa charrette teuf teuf teuf…

    • Tu as déjà vu ça toi Antoine ?Fait Tosé.
    • Putain non jamais elle n’arrêtait plus.
    • C’est la langue qu’elle aurait dû se casser.
    • Ouai t’as raison, je ne sais plus où j’en suis elle m’a saoulé.

    La serveuse cyclotorisée revient avec les menus sur les genoux et les tend à ses deux nouveaux clients. Ces derniers commandent deux pavés sauce au poivre vert flambée accompagnés d’une poelée de pommes de terre et champignons, et une bouteille de bourgogne cuvée 2015 pour Tosé, et double Johny Walker pour Antoine. L’handicapée arrive avec les deux assiettes dans un plateau posé sur les jambes, et arrive à flamber les morceaux de viande nappés de sauce et servir les deux fonctionnaires, qui attaquent et se régalent. En milieu de repas le chef de cuisine les visite.

    • Tout se passe comme vous voulez ? Fait-il avec un accent périgourdin à trancher à la tronçonneuse.

    L’homme est rond. Un enfant pourrait le dessiner en assemblant des cercles plus ou moins grand. Les deux fonctionnaires sont surtout impressionnés par la peau de son visage rond, brillante et rose comme le joufflu d’un lardon de quelques mois.

    • Comment trrrrrouvez vous ma viande ? accent perigourdin
    • Comment faite vous pour qu’elle soit si tendre ? Fait Tosé.
    • J’ai un secreeeeeet. (accent perigourdin)
    • Ah bon, fait Tosé interrogativement.
    • Je la marrrrrine (accent perigourdin)
    • Ah bon, réitère Tosé d’un ton toujours aussi interrogateur.
    • Mon secrrrrret est le lait.
    • Le lait ?
    • Oui le lait, c’est mon secrrrrrret, je marrrrine tout dans du lait.
    • Du lait de vache, chèvre, brebis………… ? Lâche Antoine amusé et tout en pensant que cela expliquait la peau de pêche du bonhomme.
    • Lait de Saoulensilence, une vieille rrrrace de vache périgourdine, les pavés que vous mangez en sont aussi (accent perigourdin)
    • Si je comprends bien, enchaîne Tosé, vous êtes du périgord ?
    • Pérrrrrigorrrrd noiirrrr noirrrr
    • Comment avez-vous atterri dans cette ville du Val D’Oise cher Monsieur ? Demande Antoine.
    • L’amourrrrrrrrrrrrrr, je suis tombé en amourrrrrrrrr pourrr une femme de Sarrrrlat une ville prrrrès de chez moi. Je suis allé trrrrrravailler dans son hôtel trrrrrrrrrrrrrois étoile à Sarrrrrrrrrla. Un jour un client me demande si mon poulet rôtis était hallal. J’ai rrrépondu « vous êtes en Frrrrance, dans un  hôtel rrrrestaurant trrrrrois étoiles frrrrrançais dont la cuisine est tenue parrrrrrrrr un frrrrrrrrrrançais meilleurrrrrr ouvrrrrrier de frrrrance, si vus voulez du hallal allez dorrrrmirrrr et manger dans un hôtel 3 tiers de lunes à Tiziouzou en Haute Kakylie »

    Les eux fonctionnaires attendent la suite fourchette levée, en oubliant de l’enfourner. Le chef cuisinier conclue.

    • L’amour de ma vie, la fille de Sarrrrlat, m’a trrrraité de facho, je n’ai pas supporrrrté. J’ai tout quitté pourrr venirrrrrr vendrrrre mon talent ici (accent périgourdin)

     

     

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Commentaires

  • Contrairement aux autres, moi j'ai adoré ! Sache juste que, la vielle race de vache est Vendéenne et non Périgourdine .
    J'attends la suite .

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